- JAMAIS TROP STAR

AMOUR, SHOW-BIZ ET MOULES FRITES
Bernard DEBREYNE fait partie de ces artistes qui dès leur entrée en scène, prennent le public à bras-le-corps pour ne lâcher qu'à la fin du spectacle, des larmes de rire.
Entre temps que s'est il passé ? une formidable leçon d'humour, menée tambour battant par BEN, personnage récurrent et tendre looser qui nous emmène dans l'univers déjanté d'un imaginaire tapissé de strass.
Se rendant bien compte que le quotidien ne le gâte pas (sa femme est partie, son patron l'a viré) BEN prend le large sur la mer délirante d'un texte cousu main par Eric BOEREZ au fil duquel bons mots, calembours et logique contradictoire s'entrechoquent joyeusement.
Un humour qui s'ingurgite comme une bière bien fraîche, sans trop y prendre garde.
N'empêche qu 'au détour d'une imitation, d'une anecdote ou de la prestation quasi surréaliste d'un James BOND gobeur de bananes, on se surprend à penser que le bon sens de BEN n'est pas si stupide qu'il n'y paraît et que son monologue s'émaille de quelques vérités bien senties, notamment sur les problèmes de société.
Mais tout ça est fugace : on est quand même là pour rire…
Et c'est le cas quand surgissent un Jacques BREL halluciné en " marcel ", une chanteuse réaliste qui clame " la gamelle à mon homme ", ou des couverts à salade qui nous rejouent STAR WARS ( si,si !).
Et pour " du rire " toujours, on termine en beauté avec un final en forme de fête de la bière et un " cha-cha moules mémorable.
Alors après tout ça, qu'il se console ce pauvre BEN : si sa femme Mathilde n'est pas revenue, le public lui, reviendra…C'est promis !
LA VOIX DU NORD

BEN SOLO : " MATHILDE est pas là ? "
C'est drôle comme on peut s'attacher à un personnage, avoir envie de le voir grandir, s'installer dans son univers, se poser, quoi…
Voilà donc comment l'on retrouve BEN ancien du chantier naval de DUNKERQUE, amoureux de Mathilde qui s'est tirée, imitateur du sosie vocal de Jacques BREL, pas tout à fait vedette mais presque.
Sur un texte écrit par Eric BOËREZ, on découvre ici BEN solo complétement.
Et le spectacle aurait pu s'appeler comme cela d'ailleurs tant c'est le personnage dans toute sa pathétique solitude, ses manques d'elle, Mathilde, mais aussi de tout : de boulot, de considération, de vie sociale…
Mathilde est omniprésente dans cet épisode du BEN paumé.
Elle le stimule et le ronge à la fois.
Lui, pour oublier de faire face à la réalité, s'invente une autre vie devant son frigidaire.
Il sera vedette, oui, " pour la rattraper plus vite ".
Toujours entre théâtre et music-hall, mi-clown mi-mime, Bernard DEBREYNE accentue le rythme.
Texte dense, bourré de jeux de mots,poésie toujours en décalage, détournement de langage et retournement de situation : on passe de l'émouvant au délirant en un rien de temps, et on retient, parfois son rire.
Le comédien garde l'accent de sa sincérité ( celui de Bergues, où il est né), la gestuelle toujours appuyée, le trait grossi…
Il approfondit le personnage.
En mesure, cependant, et c'est ce qu'on aime.
Il y a ici une véritable approche de l'art difficile du solo, sans tomber dans le one-man-show, ce qui n'a rien à voir.
Que Bernard DEBREYNE poursuive dans cette veine, c'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Cécile ROGNON NORD ECLAIR


BEN, LE TURFISTE CHIPPENDALE !
Il a un look de turfiste de bistrot du coin et joue les chippendales.
Touchant, grinçant, seul en scène pendant une heure trente, il offre son talent d'imitateur, de comédien, de chanteur, de marionnettiste fou.
Il offre sa pudeur.
A Mathilde pour qu'elle revienne.
Marie Pierre GRIFFON L'ECHO RURAL

ET BEN DEVINT UNE STAR !
Sa Mathilde l'a quitté et BEN se désespère…
Pas pour longtemps : pour la reconquérir, il fera vedette !
Et c'est parti pour un festival de jeux de mots, de calembours, enrobés d'une musique et de costumes plus délirants les uns que les autres .
BEN, personnage créé au Prato dans VOILA ! veut retrouver sa Mathilde mais s'aperçoit combien sa solitude est le fruit d'une allure plus que quelconque, d'un salaire plus que moyen, d'un dévouement trop sentimental.
Dans son spectacle, cet homme abandonné de sa bien-aimée déballe ses sentiments sur les airs du comique, du music-hall et, il faut bien le dire, du pathétique.
JAMAIS TROP STAR, spectacle écrit par Eric Boërez était représenté samedi soir à la Boîte à Musiques dans le cadre du Festival Théâtr'Euphorie.
Bernard Debreyne, alias BEN le sympathique, est alors devenu le meneur d'un carnaval de style, de musique et de costumes.
Cousin des " Deschiens "
Jeux de mots et calembours ne cessent de fuser, à telle enseigne qu'il est parfois difficile d'en saisir le sens. Dans ce cas BEN met le doigt dessus, et étrangement, les explications n'enlèvent rien à l'effet comique.
BEN nous parle de lui, de ses tentatives de séduction, du cinéma qu'il inventait pour entretenir son couple dans la surprise et la fantaisie.
BEN aurait pu être un personnage des Deschiens tant ses costumes ( Catherine Lefebvre), étoffes d'un mauvais goût patent, participent à un pathétique des plus drôlatiques.
Mais BEN ne serait rien sans ses tendances à pousser la chansonnette.
Les moules-frites en chanson
Il ne faut pas oublier qu'il se présente comme " l'imitateur du sosie vocal vocal de Jacques Brel " ! Et quand BEN se met à chanter, c'est tout un voyage dans les notes de l'exhubérance qui s'annonce.
A noter que sortira prochainement un album,ce n'est pas un gag, sur le thème des moules-frites.
Pas de doute, originaire de Bergues, BEN ne nous est pas étranger.
En marcel ou en costumes à paillettes, une choucroute sur la tête, et des calembours plein la bouche, des métaphores qui filent sans aucune limite.
La solitude de BEN a conquis le public ce soir là.
Il peut devenir une star de salon, de quartier, internationale. Son fantasque carnaval, sa peinture sociale d'un homme passant à côté de la modernité assurent un spectacle simple mais décapant.
R.I. NORD ECLAIR

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- BEN "MOULES FRITES TOUR 2003"

Revoilà BEN avec Mathilde et le carnaval dans la peau
Au Festival du PRATO voilà qu'on retrouve BEN, alias Bernard DEBREYNE, séparé de sa Mathilde, et qui trimballe ses rêves de star-" je m'voyais déjà… "-comme sa mélancolie amoureuse…avec panache.
Bernard DEBREYNE a posé son personnage dans " VOILA ! " il y a deux ou trois ans, il nous raconte la suite cette saison mais à deux, accompagné à l'accordéon par JO (Adrien DURAND) aussi flegmatique que son acolyte se révèle, au fur et à mesure débridé.
Vous dire comment il s'attife pour débouler sur scène serait gâcher le plaisir…
Mais sur un air de musette et paillettes, BEN ne vous laisse pas le choix : embarquez dans son univers de gars d'la mer qui a bien du mal à avoir les pieds sur terre.
Ici, BEN délaisse un peu le côté théâtral pour laisser toute la place à la chanson et à ses talents d'imitateur qui se réveillent entre deux.
Un clin d'œil à Nino FERRER, une java improvisée à la RENAUD, sur " TICO TICO ", une reprise hallucinante de " LA GRANDE CAPELLE " : c'est BEN le Dunkerquois qui rêve tout haut.
L'accent gravement appuyé, le trait allégrement forcé pour l'anecdote ; le look décalé, le verbe déluré quand il s'agit de chanter.
Derrière tout ça, les habitants ont la vie dure : entre les frites à Bébert et la carbonade flamande, se dessine une culture qui a forcément les couleurs du carnaval.
Et cela vous donne des airs pas tristes.Reprenez donc en chœur…
Avec ses drôles de " chansons à texte ", BEN vous cuisine un spectacle piquant, léger et tendre à la fois, insolent aussi.
Un clown d'aujourd'hui, sans nez rouge mais avec un corset mauve et qui sait, délicieusement pathétique, garder le meilleur pour la fin.
Pour avoir goûté, l'autre soir au Biplan , à ce tour de chant aux parfums carnavalesques, sachez que c'est savoureux.
Cécile ROGNON NORD ECLAIR

HEUREUX COMME PAS DEUX !
Demain soir, Bernard DEBREYNE et Adrien DURAND présenteront à SAINT-ANDRE leur spectacle de music-hall sur des " loosers qui foncent ".Répétition.
" La FRITE à Bébeeert ".Costumes paillettes et lunettes noires, Bernard DEBREYNE, dit BEN, chaloupe derrière son micro.
Juste à côté, le luminaire accordéonniste enchaîne les accords avec l'air de ne pas être là ." Adrien, t'as oublié tes rubans à tes souliers ! "
Fous rires des techniciens dans les gradins. Certes, le spectacle a lieu dans deux jours à peine. Certes, c'est une première.
Mais bernard et Adrien ont plus envie de s'amuser que de sombrer dans l'anxiété.
Et puis en ce moment ils sont heureux, heureux de répéter là, dans cette salle de la MJC de SAINT-ANDRE, heureux de jouer ce spectacle dans lequel ils se sont beaucoup investis et, surtout, heureux d'être ensemble dans ce duo tragi-comique.
" BEN c'est moi "
Enfin la répétition se termine.on les retrouve dans la loge qu'ils se sont fabriquée, en jean et pull camionneur. Après l'extravagance des costumes, c'est un peu la rupture… " mais BEN me ressemble énormément ! " se défend Bernard DEBREYNE , " il fait partie de moi " il raconte .
BEN est un personnage que ce chanteur comédien a créé pour VOILA ! son dernier spectacle au Prato. " c'est un ouvrier du chantier naval de DUNKERQUE, mon coin d'origine, qui est licencié des CHANTIERS DE FRANCE " comme son père. " je voulais montrer le parcours d'un personnage naïf et complétement loufoque qui, après avoir été licencié et que sa femme l'ait quitté, rêve de devenir star à PARIS " En chemin, BEN croise " un autre raté qui fonce ", l'accordéonniste JO. Ensemble, ils vont se produire en " une tournée de chansons françaises aux couleurs du Nord et de reprises " avec aventures burlesques et naïveté touchante à l'appui. " ce que j'aime chez ces personnages est que quoiqu'il arrive, ils ne baissent pas les bras. "
pour ADRIEN, les deux héros font partie de " ceux dont on se moque dans la rue " mais qui, finalement, sont capables de bouleverser le spectateur.jusqu'aux larmes….
Adrien et Bernard se sont rencontrés il y a quelques mois par l'intermédiaire du Directeur de la Compagnie du Tire-Laine.Depuis ils répètent et travaillent encore. Déjà complices, le musicien et le chanteur concluent d'un commun accord sur une phrase de BREL.
" Le talent ça n'existe pas.Le talent c'est juste d'avoir envie de faire des choses "incontestablement, ils en ont donc beaucoup.
Sophie LEFEVRE LA VOIX DU NORD